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Salon International du Patrimoine Culturel, le défi de la transmission

 

Fondement de la notion de patrimoine, la transmission est l’un des enjeux essentiels de l’ensemble des acteurs du secteur. Conserver, faire durer, développer, former : ce sont autant d’aspects à l’œuvre chez l’ensemble des acteurs du secteur. Toutes les facettes de ce terme cher au patrimoine et à ses acteurs seront ainsi mises au cœur des échanges et de la programmation de la 28ème édition du Salon International du Patrimoine Culturel.

 

La transmission immatérielle, celle des savoir-faire, pour pérenniser une culture, maintenir des savoirs et œuvrer à leur diffusion, est le fer de lance des écoles, centres de formations ainsi que des ateliers et manufactures d’art. Le salon met en lumière ces acteurs, parmi lesquels le plus ancien et pourtant le plus moderne atelier de battage d’or allemand Eytzinger ; ou l’Atelier Marie-Hélène Poisson, entreprise familiale spécialisée dans la restauration des meubles Boulle depuis quatre générations, transmettant son savoir-faire depuis près de 20 ans via des cours et des stages dont la riche histoire de l’atelier se poursuit aujourd’hui avec l’intégration de la fille de la créatrice.

 

Les enjeux de formation, de recrutement et de reconversion professionnelle sont autant de dimensions de ce défi de la transmission. Le salon est le lieu de mise en lumière d’initiatives d’entreprises telles que celle de la société de recherche scientifique Archaïos développe des projets archéologiques à l’international, offre une expertise patrimoniale ainsi que la formation d’archéologues, en s’appuyant sur les compétences pluridisciplinaires de son équipe de chercheurs.

 

La question de la transmission matérielle – d’entreprises et de biens immobiliers – véritable défi du patrimoine, fait l’objet de nombreuses initiatives, allant de la reprise familiale au initiatives associatives, locales, gouvernementales. Dans le secteur du patrimoine bâti, les problématiques liées à la transmission sont multiples. La transmission d’entreprise et la pérennisation de son activité sont un enjeu pour tous les exposants du salon : fournisseurs de matières premières, architectes, acteurs de l’immobilier de caractère tels que Patrice Besse. Certains dévoilent des parcours romanesques, entre industrialisation, reprise familiale et transmission à des apprentis. Unique et dernière tuilerie de Lorraine, la Tuilerie de Niderviller, en activité depuis 1815, est aujourd’hui une entreprise familiale, au fonctionnement plus artisanal que lors d’autres phases de sa riche histoire. La préservation du patrimoine passe aussi par la conservation de collections pour des longues périodes de temps via l’usage de traitements visant à empêcher la progression des nuisibles sur les supports, à l’image de ceux développés par la société 3PA. Les métiers d’art au service de la restauration sont également à l’honneur, parmi eux, l’Atelier Hugues Losfeld pour les décors peints ou l’Atelier Muranese pour les vitraux patrimoniaux.

 

Cette édition souligne cette année encore le rôle essentiel des associations de sauvegarde du patrimoine pour assurer sa transmission, à l’image d’Urgences Patrimoine, luttant contre la disparition de certains savoir- faire comme contre les démolitions de patrimoine. Vecteur d’attractivité et d’identité territoriale, le patrimoine est l’objet d’attention des acteurs locaux, collectivités territoriales comme Chambres de Métiers et de l’Artisanat (d’Île-de-France, de la Région Grand Est, de la Nouvelle Aquitaine), impliqués dans la transmission de savoir-faire et d’entreprises comme dans la sauvegarde de monuments en péril.

 

Pour cette 28ème édition, le Salon International du Patrimoine Culturel s’affirme comme lieu d’échanges privilégiés entre propriétaires de biens et professionnels, entreprises et futurs apprentis, institutions et mécènes, porteurs de projets et associations de sauvegarde, experts et passionnés.

 

Photo : Atelier Hugues Losfeld © Alex Gallosi