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Les vestiges de la parcelle de l’an IV ne seront peut-être pas conservés

L’Institut de France a lancé en 2015 au coeur du 6e arrondissement de Paris la construction d’un auditorium sur la parcelle dite de l’an IV. Elle longe le mur d’enceinte de Philippe Auguste. Le diagnostic archéologique mené en 2011 avait laissé espérer la possibilité d’intégrer et de valoriser le parement extérieur de l’enceinte, dont le relevé était parfaitement connu. Les fouilles complètes ont mis au jour une enceinte fortement remaniée et dégradée qui pourrait davantage conduire à une évocation de ces vestiges anciens dans le cadre du projet architectural. L’Institut de France, l’Oppic (Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture), maître d’ouvrage délégué de l’opération, et l’architecte, Marc Barani, ont été particulièrement attentifs aux résultats de ces fouilles menées par l’Inrap. Elles ont permis de mettre au jour une partie très remaniée et dégradée durant trois siècles de l’enceinte de Philippe Auguste dans laquelle Mansart a encastré au XVIIe siècle les fondations de l’Hôtel mitoyen de Laverdy, un égout construit par Louis Le Vau lors de l’édification à la fin du XVIIe siècle du Collège des Quatre-Nations, futur Palais de l’Institut et la base d’une des tours de guet située sous le niveau inférieur du futur auditorium, entre la porte de Nesle et la porte de Buci. La DRAC a notifié l’achèvement des fouilles le 28 janvier 2016. L’état dégradé des vestiges d’une part, la nécessité réglementaire de se conformer au plan de prévention des risques d’inondation de la Seine (PPRI) pour assurer l’étanchéité du futur ouvrage, d’autre part, doivent désormais être intégrés pour la suite du projet architectural. Les échanges avec les autorités compétentes en matière de contrôle scientifique et technique de la DRAC Île-de-France auront lieu dans les prochaines semaines, étant entendu que si le mauvais état de l’enceinte ne justifie pas une restauration, l’architecte Marc Barani travaillera aux modalités susceptibles d’illustrer l’histoire des lieux et à bien faire comprendre la nature des vestiges qui se trouvaient à cet emplacement. Photo : le parement extérieur de l’enceinte de Philippe Auguste et la base de la tour – Institut de France Source : Institut de France