Madame se débarrasse de ses termites

Cette petite île, qui dépend administrativement de la commune de Port-des-Barques, en Charente-Maritime, n’est accessible qu’à marée basse par un passage naturel de galets et de sable, que l’on appelle un « tombolo ». Ici, on l’a baptisé « la passe aux bœufs ». En 1947, Port-des-Barques est devenue une commune en se dissociant de Saint-Nazaire-sur-Charente.

Excès adultérins et œuvres de piété
D’où provient ce nom d’« île Madame » ? Certains affirment qu’il s’agit d’une allusion à Anne de Rohan, qui fut l’une des maîtresses du Roi-Soleil, rivale de la Montespan. Épouse du prince de Soubise, elle demeura fort attrayante malgré ses dix enfan-
tements grâce, disent les chroniques de l’époque, « à un régime uniquement à base de fruits, de légumes et de viandes bouillies ». D’autres optent pour Madame de Saintes, abbesse de l’Abbaye-aux-Dames de Saintes. On donne de nos jours des concerts réputés dans cet édifice intéressant. En passant le porche de l’Abbaye-aux-Dames, il y a de fortes chances d’entendre, ici ou là, des notes s’échappant des fenêtres des bâtiments conventuels. Ce n’est là qu’un signe extérieur qui ne saurait à lui seul résumer ce qui se passe dans ce lieu, identifié par tous comme un sanctuaire dédié à la musique, que ce soit par la sensibilisation, la pratique, l’imprégnation ou l’écoute. Mais il fut un temps où l’on appela bien plus prosaïquement cette langue de terre « île de la Garenne », tant les lapins y abondaient. Puis à la Révolution, on la nomma patriotiquement « île Citoyenne » ! Toujours est-il que l’ancienne fortification militaire que l’on y voit encore aujourd’hui remonte au tout début du xviiie siècle. Elle faisait partie du système de défense de la rade de Rochefort.

Les termites se font piéger
C’est le Conservatoire du littoral qui a en charge cet environnement marin. La partie habitée du corps de garde était très infestée par des colonies importantes de termites, et l’heure était venue d’y mettre fin. C’est le procédé Sentri Tech qui a été choisi pour éradiquer les insectes. L’entreprise Lorillou, applicateur autorisé, a défini une surface pour la surveillance, le diagnostic et le traitement des zones infestées. Afin d’entrer en contact avec la colonie de termites, les techniciens ont disposé des pièges dans le sol, sur le périmètre du bâtiment. À l’intérieur se trouve un témoin en bois que les termites viennent consommer. Une fois la connexion établie dans ces pièges, l’applicateur alimente les termites ouvriers en appâts chargés d’hexaflumuron. Dans le bâtiment sont placées des boîtes pièges contenant ce fameux appât, directement sur les traces des insectes.
Vers l’élimination des colonies
Peu à peu se produit l’élimination des insectes. Discret et efficace, ce procédé s’attaque au cœur du problème : la colonie souterraine. Il a obtenu la certification CTB-P+ du CTBA (Centre technique du bois et de l’ameublement) qui atteste de l’efficacité et de la sûreté du produit sur toutes les espèces de termites rencontrées en France. Le procédé Sentri Tech a également obtenu le label Excell Zone verte, créé par le laboratoire Excell. Ce label favorise l’utilisation du dispositif en environnement agroalimentaire, garantit son innocuité ainsi que la totale absence de risque de pollution dans les ambiances ciblées.