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Transmission d’une entreprise familiale : portrait de couvreur avec Cupa Pizarras

Reprendre la société familiale de plus de 40 personnes ? Défi brillamment relevé par Jessica Garin, seulement 29 ans, et déjà deux années à la tête d’Euro Toiture, entreprise savoyarde de charpente et couverture.

Atrium : Comment se prépare-t-on à la reprise de l’entreprise familiale ?

Jessica Garin : Après un DUT génie civil et une école d’ingénieur réalisés en alternance auprès de filiales Vinci Construction, mon père m’a proposé de venir le rejoindre au sein d’Euro Toiture. Ce n’était pas prémédité, et je me suis lancée dans cette aventure humaine avec beaucoup de passion et, en même temps, armée de mes différentes expériences de chantier et de management. Après ce que j’avais connu en tant que salariée, je voulais créer mon propre modèle d’entreprise, avec mon caractère, et le volet MH a conforté mon choix. J’ai repris la société d’abord par fierté familiale, pour mon père, mais ce sont mes équipes de compagnons qui m’ont fait rester.

Est-ce difficile de faire sa place ? 

Au sein d’Euro Toiture, j’ai d’abord observé et demandé aux salariés leur avis, ce qui pouvait être amélioré. J’ai fait ma place en une année, en développant un management participatif. Sur les chantiers, les architectes m’ont accueillie et accompagnée. J’ai aussi pu bénéficier du soutien et des conseils de l’entreprise Cupa Pizarras, car nous utilisons beaucoup d’ardoises. Leurs équipes sont disponibles pour répondre aux questions techniques des appels d’offres, pour venir vérifier la pose des ardoises sur nos chantiers  si besoin : un service à la hauteur de la qualité du produit, ce qui me permet de travailler plus efficacement et sereinement.

Quels sont les défis pour l’avenir ? 

Pérenniser l’entreprise et valoriser nos savoir-faire. Nous travaillons avec passion, nos équipes sont soudées, hautement qualifiées, investies dans leur mission. C’est magnifique de réaliser des chantiers emblématiques comme l’abbaye royale d’Hautecombe ou le grand dôme de l’Hôtel-Dieu à Lyon : cette richesse culturelle et humaine n’a pas de prix et c’est ce qui me pousse hors du lit tous les matins.

Cette interview est parue dans le n°78 d’Atrium Patrimoine & Restauration >