16 mètres carrés de folie gravée dans le bois, le « Plancher de Jeannot » s’installe à l’hôpital Saint-Anne. Aujourd’hui consacrée oeuvre d’art brut, cette création est le fait d’un jeune homme souffrant de schizophrénie qui, à la suite du décès de sa mère, a gravé ses hallucinations et ses angoisses dans le plancher de sa chambre, avant de se laisser mourir à l’âge de 33 ans. Acquise en 2002 par Bristol Myers-Squibb, l’oeuvre exprime une détresse absolue et un isolement social extrême que rien ne semble pouvoir soulager. Son exposition à l’hôpital Saint-Anne prend un sens symbolique, et offre la possibilité de réfléchir sur la souffrance et l’isolement des patients psychotiques, tout en révélant un passé que le monde psychiatrique espère révolu.